Préservation des espèces protégées

Riche de sa biodiversité, la commune de Riantec met en place différentes actions en faveur des espèces protégées.

Quiconque commet un délit contre une espèce protégée, s’expose aux sanctions définies à l’article L415-3 du code de l’environnement : une amende pouvant aller  jusqu’à 150 000 € et/ou une peine d’emprisonnement maximale de trois ans. L’infraction de perturbation intentionnelle des oiseaux constitue une contravention de 4e classe, donc une amende maximale de 750 € (article R415-1 du code de l’environnement).

L'abri d'hirondelles

Construit en 2020, l’abri d’hirondelles est à l’origine d’une mesure compensatoire pour la destruction d’un bâtiment abritant auparavant une colonie d’hirondelles rustiques.

Les agents des services techniques municipaux ont ainsi procédé à la construction d’un abri à proximité immédiate du bâtiment en ruine.

La création de cet édifice permet aussi d’accueillir d’autres espèces (chauves-souris, lézards, amphibiens, insectes…) grâce, notamment, aux murets en pierres sèches et en bois cordés intégrés à la construction.

En plus de son rôle de préservation de la biodiversité, l’abri d’hirondelles a également un rôle pédagogique de sensibilisation des habitants et du grand public.

La commune est accompagnée par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui effectue un suivi annuel.

L'hirondelle rustique

  • Nom scientifique : Hirundo rustica
  • Famille : Hirundinidae

Caractéristiques :

  • Longueur : 19 – 22 cm
  • Poids : 16 à 25 g
  • Longévité : 16 ans maximum

On trouve cette espèce presque partout dans le monde sauf aux pôles : l’Hirondelle rustique est une espèce cosmopolite.

Oiseau migrateur, les hirondelles arrivent dès la fin février d’Afrique, dans le sud de la France. Ce sont de grandes migratrices qui passent l’hiver en Afrique équatoriale.

L’Hirondelle rustique recherche des endroits tels que les granges, les étables et autres bâtiments agricoles pour nicher, d’où son nom anglais : Barn Swallow = l’Hirondelle des granges.

L’Hirondelle rustique niche de mai à août. Elle confectionne un nid en forme de demi-coupe constitué de salive et de boue auxquelles sont ajoutés des brins de laine ou de paille. Le nid est fixé contre une poutre ou un gros clou à l’intérieur d’un bâtiment.

La femelle pond deux à trois couvées de 4 ou 5 œufs dont l’incubation est de 14-15 jours. Les petits s’envolent au bout de 19 à 21 jours. L’Hirondelle rustique dépend fortement de l’Homme et de ses constructions pour la reproduction : il lui faut des espaces accessibles ou elle pourra construire son nid.

L’hirondelle rustique est une espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection)

+ d’infos :  www.lpo.fr/

René Dumoulin

Hirondelles de rivages, sécurisation des habitats

Depuis quelques années, l’hirondelle de rivage a pris ses quartier sur le littoral riantécois. La commune a sécurisé la zone fréquentée et a installé un panneau d’information.

Les règles à respecter

  • Garder vos distances et observez de loin,
  • Respecter la zone de balisage de protection,
  • Tenir votre chien en laisse,
  • Laisser galet et sable sur place pour conserver son milieu de vie,
  • Ranger vos appareils de survol (drone, cerf-volant…)

L'hirondelle de rivage

  • Nom scientifique : Riparia riparia
  • Famille : Hirundinidae

Caractéristiques :

  • Longueur : 12 cm
  • Envergure : 30 cm
  • Poids : 12 à 18 g
  • Longévité : 8 ans maximum

L’hirondelle de rivage est la seule hirondelle de Bretagne à dos brun. Plus petite que sa cousine rustique, on la distingue facilement par sa courte queue à peine échancrée et sa bande pectorale d’un brun cendré qui contraste avec sa gorge et son dessous blancs.

Contrairement à l’hirondelle rustique ou de fenêtre, l’hirondelle de rivage creuse un trou circulaire et horizontal qui peut atteindre une profondeur d’un mètre. Cet ouvrage est souvent réalisé dans la partie abrupte d’une falaise, d’une gravière, sablière ou dans la rive d’un cours d’eau. Ces habitats sont fragiles et instables, ce qui entraîne une grande fragilité des populations.

Son vol vacillant et entrecoupé de petits sauts a souvent été comparé à celui des papillons. Elle rase souvent la surface de l’eau mais contrairement à sa cousine rustica, elle vole très rarement à grande hauteur.

Des nichoirs pour chouettes

Trois nichoirs, adaptés pour des chouettes hulottes, ont été installées en 2020 dans le parc de Kerdurand et dans la zone de Villemarion.

Sous l’impulsion de René Le Nézet, Riantécois et passionné d’ornithologie, les enfants du Relais des homards ont fabriqué trois nichoirs pour des chouettes hulottes.

Trois couples auraient été repérés dans la commune par M. Le Nézet.

Les nichoirs ont été installés bien à l’abri, à plus de trois mètres de hauteur par les services techniques de la commune..

Une panneau a été installé à proximité des nichoirs pour sensibiliser les promeneurs.

Andrew Fox@Fox's Photo Images 2012

La chouette hulotte

  • Nom scientifique : Strix aluco
  • Famille : Strigidés

Caractéristiques :

  • Longueur : 40-42 cm (mâles plus petits que les femelles)
  • Envergure moyenne : 93 cm (mâles) à 98 cm (femelles)
  • Poids : 330 à 475 g pour les mâles et 400 à 630 g pour les femelles.
  • Longévité : 18 ans

 

Nocturne et mystérieuse, la chouette hulotte se rencontre à la campagne… comme à la ville. C’est un rapace qui chasse surtout des rongeurs, la nuit, mais peut aussi opérer de jour. Les chouettes hulottes vivent en couple, surtout en forêt, et parfois même dans des parcs ou jardins des villes.

On peut suivre sa trace par la présence de plumes striées de marrons clairs et foncés au sol indiquant ainsi son passage ou la présence de pelotes de réjection. Ce sont de petites boulettes grises et pelucheuses qui contiennent les débris de la proie que la chouette n’a pas réussis à digérer et qu’elle recrache donc du haut de son perchoir.

De février à avril, la couvaison dure une trentaine de jours (trois à cinq œufs), et les jeunes commencent leur envol une cinquantaine de jours après.